Somewhere


Synopsis
Johnny Marco, auteur à la réputation sulfureuse vit à l'hôtel du Château Marmont à Los Angeles. Il va recevoir une visite inattendue : sa fille de 11 ans.



Somewhere, le quatrième film de Sofia Coppola, est certainement le plus intimiste et le plus minimaliste de tous. La mise en scène, très épurée, rapproche parfois de l'esthétique documentaire. Les sujets chers à la réalisatrice s'y retrouvent, la vacuité, la solitude des êtres, une certaine mélancolie, l'absurdité également.

Mais ils sont ici traités de façon différente, plus audacieuse peut-être, la narration est assez décousue, on vit les choses souvent "en temps réel", pour mesurer tout le vide et les temps morts de l'existence de Johnny. 
Les femmes, les mondains, les agents artistiques hystériques et les acteurs en perte d'identité, tout ce monde gravite autour du héros, sans le toucher pour autant. Il est là sans être là, déconfit, inadapté. On ne peut qu'être touché par ce personnage, le magnifique Stephen Dorff, gracieux en disgrâce.

Au milieu de ce chaos existentiel, arrive sa fille, la jeune Cleo (Elle Fanning), ado lumineuse, gracile, un mélange d'innocence et de maturité trop vite arrivée. Johnny doit passer quelques jours avec elle car sa mère s'est absentée. Nous assistons alors aux moments passés entre ces deux êtres, qui n'apprennent pas réellement à se connaître, mais qui s'aiment déjà, pourtant, tout en pudeur et en non-dits. 

Il y a de la magie dans ces temps suspendus, cet amour atypique entre un père et sa fille, et puis l'adolescente s'en va en colonie de vacances. Après ça, Johnny retourne à son existence qui n'allait nulle part, qui tournait en rond... La fin suggère qu'il est enfin décidé à aller quelque part. 

0 spectateurs:

Enregistrer un commentaire

 

Blog Template by YummyLolly.com